Resto : j’me mets à table

Resto : La carpe végane, par Polo

Resto : j’me mets à table

 

Parce que je n’en peux plus de bouffer des haricots vert fluo en regardant les autres se taper la cloche, voici mes petites adresses confort pour chieuse orthorexique, et savoureuses pour toutes confessions alimentaires.

20 spots (est) parisiens

Dans l’ordre des resto du moins au plus pointu, il y a les « cuisine du monde » souvent amis des végé et sans gluten, les mixtes pour toutes les préférences alimentaires, les bios, les végétariens, les végétaliens, les sans gluten. En général, plus ils sont spécifiques, plus ils cumulent les spécificités. C’est-à-dire que si vous êtes dans un resto végétalien, personne ne fera une tronche de trois pieds de long si vous êtes aussi sans gluten.

Ma préférence personnelle va aux resto cochant toutes les cases : végétalien, sans gluten et bio, mais comme quand j’y vais accompagnée, et que je n’ai pas que des amis comme moi, je préfère les endroits où il y en a pour tout le monde, y compris les « carnistes ». Souvent, comme mes amis sont ouverts et curieux, même les viandards, ils préfèrent au final essayer des plats dont ils n’ont pas l’habitude.

A découvrir sur la Google Map* que j’ai concoctée pour l’occasion avec des petits picto dont la signification se trouve en entête. Il y aussi quelques cafés ainsi que des lieux que je n’ai pas encore essayés, à vous de me dire si vous oui.

Mon top 6

A retrouver en tête de liste sur la carte, dont 4 concentrés à Parmentier, et deux dans le 19ème. Rive droite power. Détails :

  1. T2

Une resto familial, je veux dire tenu par une famille, qui sert une cuisine fait maison et saine pour toutes les confessions, du végane au carniste, dans un cadre lumineux.

  1. Otium

Végétalien option végétarienne (+ oeuf + fromage). Pour une fois que l’option est dans ce sens là et pas « sans ceci, sans cela », ça fait du bien. Accueillis à coups de tutoiement, ce que j’aime beaucoup car j’ai toujours eu du mal avec le vouvoiement, on y trouve des bols euh pardon des « bowls » dans les 13€, des soupes, des desserts, des jus frais mais surtout des « shot detox » que je n’ai pas goûtés mais que je cite pour le plaisir du nom. Un poilounet ché-bran mais authentique, bon et pas hors de prix pour le 9ème arrondissement.

  1. Bretons

Ma crêperie préférée, avec une pâte croustillante et sans lait, présentation carrément artistique, produits frais, de saison, voire bio, open à toutes les options chelou, avec calme, efficacité et sourire. Le boss/cuistot a même fini par deviner ma pathologie et invente la garniture en fonction. Cerise sur la galette : il m’a donné le contact d’une naturopathe adaptée !

  1. Les Marmites volantes

Une cantine bio, cuisine classique option végé et très bon marché. L’assiette Marmite est déclinable en option végane sans gluten. Accueil et cadre sympa, mention spéciale pour la déco des toilettes. Mais surtout, ce n’est pas cher et c’est mixte, ce qui veut dire que je peux y emmener des « carnistes », et ça c’est un bon point pour ma vie sociale.

Bémol : ils ne sont ouverts qu’à midi.
Dièse : ils ont une autre adresse à Montreuil.

  1. Le Faitout

Resto tradi repris un jour de Végan day par Olivier, même pas au courant de la coïncidence, restaurateur lui-même converti depuis peu. Il n’annonce pas la couleur sur l’ardoise dehors pour ne pas faire fuir les carnivores frileux : « rillettes » trop bien imitées à base de lentilles avé la fausse couche de gras en huile de coco, « steak » à base de « Seitan », mousse au chocolat à base d’eau de pois chiches (magique). Je ne suis habituellement pas pour singer la bouffe tradi mais quoiqu’il en soit, c’est bon, beau et inventif.
Fermé le midi en semaine.

  1. Soya

Pour moi, le top du végétalien + bio + inventif + joli dans l’assiette, la déco, le service. Ils s’approvisionnaient chez Chambelland (voir la Google Map*) en pain sans gluten, ce qui était déjà un bon choix. Aujourd’hui, ils le font eux-mêmes. Bémol sur le niveau sonore, qui a connu une petite amélioration depuis les travaux. Attention, il faut réserver à l’avance, c’est souvent complet. En particulier pour le brunch qui déboîte. Ici, pas d’oeufs brouillés ni de croissants au beurre mais tout un tas d’entrées, plats, desserts jolis, inventifs avec toute les options « sans » possibles. Big up pour la pâtissière japonaise qui m’a déjà concocté un fraisier d’anniversaire labellisé « J’suis Verte ». Alors forcément, c’est du bio, du fait maison, ça coûte plus cher qu’un Macdo. Mais comme je dis toujours, n’est-ce pas la junkfood qui est anormalement bon marché ?

 

Le bonnet d’âne à Nantes : « Chacha »

« Bio, local, essentiellement végétarien voire végétalien », déco cosy : en façade, un endroit très alléchant et qui doit partir, j’en suis sûre, d’une bonne intention. Mais ça a été un fiasco du début à la fin, en grande parte à cause de la serveuse revêche :

Il n’y a avait rien de végane ET sans gluten au menu. Déjà, mauvais point pour un resto spécialisé qui a normalement l’habitude des intolérances de tous poils, c’est-à-dire des chieuses de mon espèces. Je me rabats sur une soupe et un « tapa ». Quand au bout de 20 minutes la seveuse arrive enfin pour prendre la commande, M.Patate lui demande quel est le plat du jour. La serveuse pointe l’ardoise d’un air soûlé,

ben c’est écrit là ».

Quand je lui indique le « tapa » que j’ai choisi, elle répond :

ah ouais, justement celui qu’est en rupture ! « 

Elle avait effectivement eu trop la flemme d’effacer, seulement écrit à l’arrache en tout petit un illisible « rupture » sur l’ardoise derrière moi, effectivement.

La soupe arrive encore 20 minutes plus tard, flotteuse, tiédasse, sans même un brin de persil pour faire genre et, détail qui tue, avec une petite cuillère, certainement pour tromper la quantité ridicule.

Arrive le « tapa », c’est-à-dire une conserve de confit de tomates servie avec deux tranches de pain sans gluten fraîchement décongelé. Ne pouvant rien manger d’autres, je redemande assez vite du pain, puisque je mangeais un truc à tartiner, et là, la serveuse m’annonce que ça fera 1,5€ pour deux tranches. Putain, la mesquinerie. Même à Paris, ils n’osent pas. Surtout à 7€ la conserve. C’est ce que je lui ai balancé en partant vraiment énervée et affamée. Patate avait même pas la honte que j’ouvre ma boîte à camembert, cette fois.

En attendant pendant mille ans l’addition (salée), une cliente la hèle :

on peut commander un dessert ? »

La serveuse, d’un air surpris :

Ah ? Ouais ouais. »

Comme quoi, que ce soit avec la sauce au poisson dans le bobun végétarien à Paris ou le resto végé bad vibes à Nantes, l’étiquette « bien-être » ne signifie pas forcément qu’on peut y aller les yeux fermés.

A défaut de trouver le resto végane ad hoc à Nantes entre Noël et le nouvel an, j’ai assouvi ma faim à la crêperie St Léonard, simple mais franchement bonne et accueillante et ayant le bon goût de ne pas diffuser de musique. Un bonheur trop rare.

En chassant notre pitance, nous avons trouvé une rue résumant bien la situation.
Pour les véganes sans glu, la Bretagne, ça vous gagne.

Rue Kervégan à Nantes

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