J’suis boudiste
Cafard : les ressources du corps
Les idées noires de J’suis verte
Le blues, je connais. Et je ne parle pas seulement de musique. Comme en atteste ce blog, je me pose beaucoup de questions, et pas que sur la lessive ou les règles. Je pourrais écrire une encyclopédie sur tous les remèdes à la mélancolie que j’ai testés. Le premier tome commence ici, par la conclusion : les solutions douces, durables et autonomes.
1-L’alimentation : pourquoi manger bio quand on a envie de mourir ?
Et bien pour ne plus avoir envie de mourir ! Et si ça ne marche pas, au moins on aura fait moins de mal à la planète : si tu n’aimes pas la vie, n’en dégoûte pas les autres ! Mon humeur de chien ne vient pas que de ma tête mais aussi de mon corps, de sa chimie, et en particulier de mes intestins, comme le démontre brillamment et drôlement Giulia Enders dans son livre « Le charme discret de l’intestin ».
Si le corps est en carence, l’esprit paye. Par exemple, si j’ai le fer dans les chaussettes, l’équilibre chimique global part en sucette et je suis complètement à plat. Sans jouer à l’apprenti sorcier, il est plus malin, selon moi, de comprendre pourquoi mon fer se fait la malle plutôt que de me gaver de Tardiféron, telle une Danaïde et son tonneau sans fond. Ne serait-ce que pour s’épargner les dommages collatéraux de ce médicament (prout).
C’est l’approche des soignants « holistiques » = qui prennent en considération tout le corps et pas uniquement un chiffre sur un résultat sanguin. L’idée est de corriger le problème à la source, durablement, globalement, intelligemment. Donc supplémenter, pourquoi pas, mais pas avec n’importe quoi ni avant d’avoir défini la cause du manque.
Nos amis pour la vie ?
Les aliments industriels sont faiblards en nutriments, et les plats préparés trop riches en sel, sucre… Personnellement, je préfère manger bio, préparer mes plats comme une grande et éviter ainsi les additifs pourraves.
Le maître mot est conscience : de son corps, de son fonctionnement, de ses besoins, de ce qu’on ingurgite. Aller au-delà des slogans prémâchés tels que « les produits laitiers sont nos amis pour la vie ».
2- Le corps
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bouge ton boule !
Je pense souvent au film d’animation « Wall E » où les humains deviennent des tas de graisse incapables de marcher. Notre mode de vie moderne occidental hyper sédentaire, cérébral, autocentré, censé nous faciliter la vie, se retourne contre nous : nous accumulons du stress, que nous n’évacuons pas par une activité physique. Car le stress, à la base, est un dispositif plutôt bien foutu d’accumulation d’énergie pour fuir le danger. Sauf que dans notre réalité, personne ne pique un 100 mètres en pensant à son prochain entretien d’embauche. Alors ça fait trop-plein et génère de l’angoisse.
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Sport : J’suis Rocky !
Je pourrais aussi écrire une encyclopédie de tous les sports que j’ai testés. Car le sport, c’est bon pour le moral, comme dirait la Compagnie Créole.
– la gymnastique aux agrès, premier sport d’ado mais après avoir grandi de 33 cm en 4 ans, j’ai commencé à me cogner dans les barres parallèles (problème de proprioception) et mes articulations étaient en chewing-gum.
– Le step : adulte, je me suis flingué un genou : 30 séances de kiné.
– La gym suédoise, je me suis lassée, malgré la diversité des cours, mais j’y retourne de temps en temps, l’été, gratos, dans les parcs parisiens, j’aime bien, à part les choix musicaux et l’amateurisme des profs. Payés en conséquence, apparemment. Limite bénévoles, alors qu’ils se décarcassent et y mettent du coeur, même. Il vaut mieux avoir une connaissance du sport et de son corps pour ne pas se faire mal.
– Boxe française avec mon frère. Moyennement envie de lui mettre un pain. J’ai fini par prendre un coup dans l’oeil par un débutant (les pires) : le coup de grâce.
– Le tissu aérien : je voulais un sport plus artistique. Pas mal mais l’échauffement était rébarbatif et j’ai fini avec des épaules de déménageur, ce que mon mec ne voyait pas d’un bon oeil.
– La danse contemporaine : artistique mais pas trop athlétique. Je me sentais la grâce d’un hippopotame. J’ai préféré accompagner ma prof de danse à la guitare et changer de sport. C’est là que je me suis mise au yoga.
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Yoga : pas pour les mauviettes !
Moi aussi je pensais assister à une séance de stretching à tendance secte aux relents de patchouli. J’ai d’ailleurs testé dans ma nouvelle campagne un cours qui était tout à fait à cette image, version gym douce approximative pour personnes d’âge mur. A la sortie, une dame brushée, montant dans son 4×4 blanc, me dit que je suis courageuse de rentrer à vélo à 1,8km.
En essayant plusieurs centres de yoga à Paris, j’ai fini par trouver des profs qui me convenaient. J’en ai d’abord trouvé qui nous montrait des photos de gentils chiens pour nous dire qu’il ne fallait pas manger de viande. Je ne mange pas de viande mais le choix de la photo n’était pas judicieux, car je n’aime pas trop les chiens. Ni le prosélytisme à sensation.
D’autres vous font répéter comme un petit singe des chants en sanscrit sans explication. C’est comme à la messe, moi je ne suis pas fan du « air-chant ».
Je suis allée dans des cours trop durs, en anglais, où je n’arrivais pas à suivre, ou dans des cours trop mous pour moi. Mais au final, j’ai trouvé un lieu où la plupart des profs me conviennent*, où c’est du sport, vraiment, voire carrément acrobatique dans les cours intensifs, mais ce n’est pas du sport décérébré.
Le yoga c’est quoi, concrètement ?
Sur un tapis antidérapant, pieds nus, pas pour faire hippie mais pour que ça adhère, ça commence par un temps calme : respiration, relaxation, petits étirements. Le prof se renseigne sur les éventuels problèmes physiques des participants (on aime).
Ensuite, selon le type de yoga, soit on tient des « postures » comme la fente, la planche, la chaise… Soit on fait des enchaînements de mouvements par cycles. Toutes les parties du corps sont mises à contribution, et ce que j’aime bien, dans l’esprit, c’est qu’en théorie chaque cours est « tous niveaux ». En pratique, il y a différentes intensités, mais chaque débutant est le bienvenu partout, le prof adapte alors son cours, prend le temps d’expliquer, de montrer les mouvements.
En fin de pratique, c’est l’heure des « postures inversées », c’est-à-dire à l’envers, ça va d’un simple « demi-pont » (= allongé sur le dos : lève ton popo), à la chandelle, le pont et pour les champions, la posture sur la tête… Puis vient la relaxation. Il y a toujours un petit chant « om » qui traîne en début ou fin de cours, les mains en prière. Pas de quoi fouetter un chat.
Il existe aussi des cours de yoga plus doux seulement axés sur la respiration et la relaxation. Quoiqu’il en soit, le yoga est une approche globale qui tend en harmoniser le corps et l’esprit qui a aussi son positionnement sur le mode de vie en général, en particulier l’alimentation.
Mon entourage me dit que je suis plus cool qu’avant. On m’a même dit pas plus tard qu’hier que j’avais changé de visage depuis 20 ans (tu m’étonnes), mais pas seulement parce que j’ai pris de l’âge. Honnêtement, je ne me rends pas trop compte, et si c’est le cas, je ne peux pas dire si c’est grâce à mon alimentation, au yoga, à la méditation, à ma psy, ou un gloubiboulga de tout ça, mais c’est une autre histoire, à suivre au prochain épisode :
« J’suis verte est boudiste 2. Cafard : les ressources de l’esprit »
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Yoga en mouvement