Monstruations 1
Comment saigner propre
J’suis verte voit rouge
Messieurs, Mesdames, les règles vous rebutent ?
Et bien moi ce que je trouve dégueu, ce sont toutes ces protections périodiques qui flottent dans les océans.
Nos fraises, à côté, c’est de la gnognotte.
10 000 protections sous les mers
J’ai calculé pour vous qu’une femme a environ 400 fois ses règles dans sa vie pendant 4 jours et les nuits qui vont avec (et je suis sympa), ce qui fait 1600 jours de règles, soit 4 ans.
Si on multiplie 1600 par 6 protections par jour, ça fait à la louche 10000 serviettes/tampons dans les océans.
Et je n’ai pas compté les protège-slips pour certaines le reste du mois.
Tampoux, ses tampons chlorés et leur choc toxique, leurs amies les serviettes en plastoc jetables, pleines de notre sang publicitaire bleu : non merci.
Jours sang : 4 alternatives
Voici mes 4 solutions, de la moins pire à la plus écolo :
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Les « biodégradables » : serviettes et tampons bio
Mouais, ça reste jetable, je demande à voir en combien de temps ça se biodégrade et le bilan de leur fabrication.
De plus, côté tampons, même si le coton est bio et que certains ne sont pas blanchis au chlore, cela n’écarte pas :
- un vieux doute sur le côté écologique de la production de coton, même bio
- le potentiel choc toxique lié entre autre à la stagnation du sang.*
- les crampes plus fortes liées à la proximité du tampon avec le col.
Fait confirmé par mon propre utérus.
Les plus :
– pratiques
– fiables
Les moins :
– pas très cool pour la planète ni pour nous
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Les « pâtes-à-cul » lavables
A travers cette délicieuse expression de ma complice Lili, je veux parler de serviettes hygiéniques lavables à pressions. Mon dealer, c’est Plim*.
Je les pré-lave vite fait avec un savon détachant le plus tôt possible, c’est le secret, avec de l’eau à température du corps, c’est-à-dire tiède , c’est le deuxième secret. Ensuite elles attendent la prochaine machine à 40°.
Côté taille, j’ai déjà des « Médium » et des « Plus », j’ai réinvesti dans des king size pour la nuit, c’est-à-dire la taille « Max ». Concernant la plus grande taille « Extra », je vous enjoins à aller voir en magasin pour vous rendre compte, car là on frôle la matelas gonflable.
Les plus :
– zéro déchet, zéro dépense
– fiables
– moins de crampes monstruelles qu’avec les tampons
Les moins :
– un investissement de départ
– pas très glam quand ça sèche à vue, même s’il y a plein de jolis motifs
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La coupe : focus
Substitut du tampon, la coupe menstruelle est un genre de tétine en silicone avec une tige, qu’on s’insère pour recueillir le flux.
Comment ça marche ?
Désolée, il n’y aura pas d’illustrations car Polo serait obligé de s’éventer. Vous en trouverez de très claires dans les modes d’emploi*
- La faire bouillir 5 minutes à chaque fin de règles (et à la première utilisation).
Moi, j’ai ma casserole dédiée, même si c’est débile.
- L’introduire où je pense :
l’humecter éventuellement à la première utilisation, la pincer et la glisser dans le vagin moins profond qu’un tampon, tige en bas.
(La première fois il faut ajuster la tige à votre anatomie : elle ne doit pas dépasser. Dans le cas contraire, on la ressort et on la coupe.)
- La retirer d’où je pense :
– Quand ? Tout comme une protection classique, elle ne fuit que si elle est mal positionnée ou si vous perdez beaucoup de sang.
– Comment ? On place deux doigts de part et d’autre, on pince et on tire. On la vide dans les toilettes ou la douche, on la rince sous l’eau (ou pas) et on la remet.
– Mon conseil ceinture noire : accroupissez-vous si possible, voire retirez carrément le bas, car par jours de mer haute, il arrive que ça coule quand on la retire… pile sur notre fute si on est restée debout. Dommage !
Où la trouver ?
Je l’ai achetée chez Biocoop, mais il y en aussi chez Plim et ailleurs.
Compter 30€ et une réflexion cornélienne sur la taille de votre intimité :
- Taille A : moins de 30 ans
- Taille B : plus de 30 ans OU avec enfants
Les plus :
– réutilisable à l’infini
Les moins :
– pas ultra fiable
– stagnation interne du flux = dangereux ?
Rebutée par la pollution des protections jetables, effrayée par le choc toxique et les crampes provoqués par les tampons, soûlée par les fuites de coupe menstruelle, je suis en train de passer au tout « pâtes-à-cul lavables », en tout cas pour les premières 48h. Ensuite, une fois la scène du bal de « Carrie »* passée, je retourne à la Mooncup, tout de même plus agréable que les couches.
Mais il reste une quatrième alternative…
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L’alternative ultime
A découvrir dans le prochain épisode…
FAQ working girl
Les serviettes sales dans mon sac toute la journée, ça pue ?
Moins que dans l’océan pendant 500 ans, non ? Non, ça pue pas !
« Ce n’est pas le sang qui sent, mais la macération dans des serviettes en plastique », comme dit si bien la FAQ de Plim. On les referme, on peut les mettre dans une pochette soit de chez eux soit faite par votre mamie. On les prélave vite fait quand on rentre d’un coup de savon détachant qu’on laisse poser quelques minutes et on les mettra dans la prochaine machine à 40°.
La Mooncup à l’extérieur, je fais comment ?
Si aucune personne à mobilité réduite n’attend, ses toilettes sont idéales car il y a un lavabo à l’intérieur. Sinon, on s’arme :
– De gel hydro-alcoolique, uniquement en cas de pénurie de savon (car ça tue les poissons aussi)
– D’une bouteille d’eau si jamais il n’y a pas de lavabo à l’intérieur mais surtout pour nos mains, car il n’est pas indispensable de rincer la coupe après l’avoir vidée. Sinon, on s’essuie les mains avec du papier et on sort discretos se laver les mains.
* »Tampons : notre ennemi intime »
*http://www.plim.fr/fr/5-cycle-menstruel
L’ultime, c’est le flux instinctif?
Moi j’ai passé le cap de la cup, le cupcap, et c’est pas mal mais en effet, les fuites peuvent arriver …
comme dans tout thriller sanglant, il y a du suspens 😉
Ca donne envie de revoir Carrie, comment elle va au fait ?
😉
La marque Meluna fait des cup pas chères et très bien niveau qualité ! J’ai fait le test après avec une autre cup Mooncup (qui coute deux fois le prix de la première) et le plastique a pué mais GRAVE ! Après moultes recherches sur le dernier phénomène j’en ai conclu que cela venait du plastique. Depuis, retour à ma Meluna plus petites, mais pas de plastique qui pue la mort.
voilààààà