Toilette de chatte : j’suis verte jusqu’au bout des aisselles

Toilette : La buse et la toilette, par Polo

Toilette de chatte

j’suis verte jusqu’au bout des aisselles

 

A la base, le corps est auto-nettoyant et auto-hydratant. Mais en éradiquant les bonnes bactéries de la peau à coup de savon, on lui sape le boulot. La peau est décapée : on doit acheter des produits pour la nourrir, et ainsi de suite. Au-delà de l’aspect esthétique, les dermatos s’arrachent les cheveux avec les dermites des pieds à la tête, gratouillis, croûtes. Il est possible de casser le cercle vicieux en revenant à la simplicité et avec quelques produits de base. Ma toilette a aussi l’avantage d’être écologique et économique.

 

Visage : rien que de l’eau

J’utilise un gant en microfibre qui démaquille (du maquillage ou de la pollution du jour) seulement à l’eau. Je le commande chez Lapiglove* : le nom est un peu nase, mais c’est du français, du bio, du lavable, de l’éco-responsable. Ca marche et le bonus est l’eau chaude sur le visage : hyper agréable. Ensuite, on le lave à la main avec le premier savon qui tombe sous la main et on le laisse sécher pour le lendemain. Et puis quand on fait une machine à 60°, on l’y fourre. Le superbonus : peu de place et de poids dans une trousse de toilette en voyage. Et bien sûr, zéro déchet, ni coton, ni flacon.

Bémol : si l’eau est calcaire, elle peut assécher la peau. Certaines préféreront une simple huile végétale ou du « liniment », à la base utilisé pour les fesses des bébés et très facile à faire, il suffit de mélanger :

  •  125 ml d’eau de chaux (en pharmacie)
  •  125 ml d’huile d’olive bio (ou amande douce, si ça vous défrise)

Secouer énergiquement, ainsi qu’à chaque utilisation (ou faire fondre 4 g de cire en paillettes dans l’huile comme émulsifiant, pour les non-véganes).
A rincer, rapport au pH.

Pour ces produits ou pour celles qui préfèrent un démaquillant classique, on peut utiliser des cotons ou lingettes lavables*, plutôt que des cotons jetables, comme celles faites main de ma cop’s Call me Spring*.

Les dents (et au lit)

Je suis passée par la case dentifrice-maison, suivant des recettes glanées sur des blogs :

  • poudre Green me up* :
    6 cuillères à soupe d’argile blanche
    + 1 cuillère à café de sel de mer pilé
    + 3 gouttes d’huile essentielle de menthe poivrée bio
  • pâte Club équilibre naturel*
    7 cuillères à soupe d’huile de coco bio ramollie
    + 7 cuillères à soupe de bicarbonate de soude alimentaire
    + huiles essentielles bio anti-haleine de poney : menthe poivrée (20 gouttes), cannelle (8 gouttes), girofle (2 gouttes)

Deux arguments m’ont cependant fait mettre de l’eau dans mon vin :

– le jaunissement de mes dents (pointé par un jeune élève insolent)
– ma dentiste suédoise psychorigide pro-fluor

J’ai négocié avec elle d’alterner dentifrice bio fluoré du commerce et dentifrice maison. Il est à noter qu’il est difficile de trouver du dentifrice bio AVEC fluor, ce dernier étant décrié dans le milieu.

Corps : la toilette des trois lapins

En résumé, dans ma douche, il n’y a qu’un pauvre savon de Marseille ou d’Alep qui dure 1000 ans, pas hyper girly. En espérant qu’Alep vivra autant d’années… j’ai toujours un pincement au coeur quand j’en achète : ce n’est pas local, mais je me dis que je ne peux pas leur retirer ça, en plus. Et puis plus égoïstement, c’est plus doux pour ma marguerite que le Marseille.

Après le spot marguerite-popo, qui constitue le premier « lapin », il reste les aisselles, pour la sueur (surtout si je viens de donner un cours magistral dans une école de musique, je sue rarement en dehors de cette situation), et puis les pieds. Le reste se contentera d’eau et d’un brossage lymphatique* ou d’un gommage au marc de café de temps en temps.

Déo : un inconnu vous offre des fleurs

La recette du blog Green me up que j’ai adoptée :

  • 100g d’huile de coco bio à faire fondre au bain-marie
  • 60g de bicarbonate de soude alimentaire
  • 40g de fécule de maïs bio
    à tamiser et incorporer
  • (+10 gouttes d’huile essentielle de palmarosa bio)

Fouetter énergiquement, verser dans un pot et remuer pendant le refroidissement, la ça devient une pâte. Conserver à température ambiante.
La coco est un bon anti-bactérien naturel, mais je prends garde à prendre ma noisette de déo avec une spatule que je nettoie ensuite, pour ne pas mettre mes gros doigts dedans chaque jour.

Je la réchauffe entre mes paumes pour la fluidifier avant de l’appliquer sur mes aisselles velues quand je sais que je risque de mouiller la chemise dans la journée.

Ma sueur sent le poireau, il paraît. Végétalienne jusqu’au bout des aisselles.

La buse au bain, par Polo


Lapiglove

Call me spring

Green me up

Club équilibre naturel

Brossage lymphatique

 

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