Monstruations 2
Elles sont de retour
Free Flow Instinct : l’alternative ultime
C’est comme pour sevrer les bébés des couches
Tant qu’on leur laisse, les sphincters prennent leurs aises. Il suffit de les ôter pour que le cerveau retrouve son instinct de protection.
Pour nos « ourses », c’est pareil. Parce que Mère-Nature n’a décemment pas pu créer la femme en partenariat avec Always, no way. On est forcément faites pour ne pas s’en foutre partout ni avoir recours à des prothèses menstruelles.
Muscler son instinct : toutouyoutou
J’ai d’abord testé chez moi avant de m’aventurer dehors, puis au taf, toujours vêtue de noir, et prenant soin de m’asseoir sur des chaises noires. Merci à Sergio, le prof de pilates, de m’avoir enseigné l’art « d’engager mon centre » ou « stop-pipi » quand il est plus familier. Les jours d’humeur grivoise il appelle ça « aspirer le spaghetti » (comprendre par en bas). Et pour ceux qui ont vraiment besoin d’un dessin : on contracte le périnée. Mais on n’y a recours juste sur le chemin des toilettes, quand notre instinct un peu endormi nous a prévenues trop tard.
Jusque là mon instinct est resté relativement timide puisque j’allais larguer les amarres au moindre coup de vent, sans trop attendre que mon cerveau reptilien me le suggère de sa voix néolithique.
Crash test en pleine nature : check
Le crash test eut lieu en stage « Le potager agro-écologique niveau 1 » chez Terre&Humanisme. C’est ainsi qu’un matin de mai, sur les bords d’un ruisseau ardéchois où nous prenions un cours magistral de géologie, observant les argiles blanches, grises, roses, je sentis une coulée rouge sur le point de déferler.
Je m’éloignai du groupe et derrière un bosquet me délestai, telle une Eve des temps modernes, en communion totale avec la Nature. En plus c’est un fertilisant naturel, alors bon.
Echec total en pleine conférence de Pierre Rabhi
Je fis moins la maligne pendant la conférence incluse dans le stage. A l’intérieur, au premier rang, pendant 2h, n’osant me lever pour rejoindre les toilettes sèches, par essence éloignées des bâtiments. Mon jean noir ne le resta pas, sec. Un comble que mon instinct doive être contrarié en ce moment et ce lieu précis.
Rien de grave, juste dommage : j’étais tellement fière de ne pas avoir tâché mon duvet la nuit. Fière comme un enfant qui rentre en Maternelle. Comme quoi la nuit, notre instinct prend le dessus. N’avez-vous pas remarqué, Mesdames, que quand les anglais débarquent c’est souvent à l’occasion d’un tour aux toilettes pour un autre motif et rarement avec tâche, ce qui prouve bien que quand le cerveau est sans filet, ni tambours ni trompettes, il gère.
Le secret
La clé de cette méthode est le tout ou rien : une fois lancée dans le processus, pas de protection occasionnelle, sinon notre instinct se relâche et il faudra à nouveau ré-éduquer notre cerveau.
L’autre secret est de s’habiller en noir en bas (= semi-gothique).
Bilan : j’en remets une couche
Après quelques autres fuites gênantes (genre pendant un rendez-vous galant, déjà que les règles font puer du bec), je suis finalement repassée à la Mooncup. J’ai des règles abondantes donc au début il y a des fuites. J’ai eu beau agrandir un peu les petits trous comme on me l’avait conseillé, ou encore acheter une autre marque, ça coule toujours à côté les premiers jours.
C’est pourquoi je suis en train de virer au tout serviettes lavables.
C’est pour moi la solution idéale : des protections réutilisables, zéro déchet et peu d’inconvénients.
Mais passés les deux premiers jours, la Mooncup est géniale, on en viendrait à l’oublier. Je me dis que ce serait fâcheux car si le choc toxique est provoqué en partie par la stagnation du sang, alors il doit en être de même pour la coupe menstruelle. D’ailleurs, depuis que le risque de choc toxique lié aux tampons a été mis à jour, comme par hasard des articles accusant effectivement la Mooncup des mêmes maux paraissent… l’Empire contre-attaque !
ça coule de source quand on y pense .