J’suis une poule mouillée : la végane qui n’était pas spécialement l’amie des animaux

Animaux : Chevals, par Polo

J’suis une poule mouillée

La végane qui n’était pas spécialement l’amie des animaux

Je ne suis pas Allain Bougrain-Dubourg. Je ne me liquéfie pas à la vue d’un chat. En revanche, je me liquéfie à la vue d’un chien. De peur. Et pourtant je suis végane, l’amie des animaux, normalement.

La théorie : Médor versus Marguerite

En plus de ne manger que des produits végétaux (=végétalisme), les véganes refusent la souffrance animale mais aussi leur simple exploitation, même apparemment « sympa ». C’est l’antispécisme : il s’agit de ne pas considérer une espèce comme supérieure à une autre. Ni l’humain supérieur à l’animal, ni un animal vis-à-vis d’un autre. Pourquoi le chien-chien a sa mémère a son propre psy alors que la vache lambda peut finir en vulgaire steak ?

Je n’ai pas ce problème car le dernier chat que j’ai eu, enfant, a fini coupé en trois par un train. Oui, en trois. Je l’ai trouvé sur la voie ferrée en rentrant de l’école (violons). Dans mon bled actuel, c’est gavé de chevaux et j’ai adoré les fois où j’en ai monté dans ma vie, mais je ne peux m’empêcher de trouver absurde qu’ils tournent en rond dans leurs enclos, vigoureux comme ils sont. Ils prennent parfois un petit galop vite avorté, mais la plupart du temps, ils restent immobiles comme des zombies entre deux broutages. Je me demande bien à quoi ils pensent.

Le véganisme en pratique : hardcore pour qui ?

Dans l’ordre du moins au plus hardcore. Pour les humains. Ce qui correspond à l’ordre inverse pour les animaux.

  • Bouffe : cela consiste à ne manger aucun produit d’origine animale, viande et poisson, bien sûr, mais aussi lait, oeufs, miel… Il faut aussi garder un oeil sur le vin, même naturel, qui contient parfois du blanc d’oeuf.
  • Vêtements : cela consiste à ne pas porter de cuir, de laine, de soie…
  • Loisirs : aucun incluant des animaux, comme l’équitation. Pas non plus d’animaux de compagnie.

Objections habituelles

Ils ne sont pas malheureux…

Ils sont bien traités !

Que deviendraient-ils en liberté ?

D’où je décide de leur destin ? Il me suffit d’imaginer l’inverse pour voir l’évidence. Un lion qui me dirait quoi faire de ma life, par exemple. Je prends un animal vu comme supérieur exprès, car si je te dis « un lombric qui me tiendrait en laisse », tu vas te dire qu’il y a un trop grand fossé. Notre fameuse intelligence supérieure nous différencierait donc des animaux ? Elle s’approche pour moi d’une bêtise crasse. Car sans le lombric, tu crèves, chéri. Il fait la prépa de toute ton alimentation avec son intestin. Il te tient en laisse.

Même un âne, si con, paraît-il, a plus d’instinct que nous.
Aucune autre espèce sur Terre ne s’auto-détruit comme une débile mentale comme le font les humains.

 

Conclusion : végane ne rime pas forcément avec Brigitte Bardot

En théorie, je suis l’amie des animaux, je ne peux plus tuer un moustique et je préfère laisser les limaces bouffer mes salades que de les noyer dans la bière comme il se doit. Mais en pratique, je flippe ma race en donnant une pomme à un poney et j’aime pas trop que les chats me sautent sur les genoux rapport aux griffes.

Moralité : on peut épargner les animaux, ne pas vouloir les objetiser, les asservir, les buter, les bouffer, les traire, sans pour autant se transformer en Brigitte Bardot qui roule des pelles à ses perroquets (mais rejette ses semblables venus d’ailleurs, au passage).

 

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